En lettres de feu
Laisse-moi, laisse-moi, délivre-moi de ton emprise, je ne veux plus sentir sur moi ta griffe maudite. Ce que tu veux, je le sais. Il me semble que je te comprends, comme si les mauvaises pensées montaient de la terre, cette terre qui contient ton cercueil. Tu veux la tête de Claude Bertil. Tu veux qu'il meure, de cette façon horrible, et que son sang rejaillisse sur moi, que, sans cesse, jusqu'à la fin de ma misérable vie, je sois hanté par cette tête coupée, dont les lèvres froides me reprocheront de l'avoir poussé au meurtre. Quel roman diabolique vas-tu me dicter ? Dans le vent, dans la pluie, sous le ciel plus noir que le noir, au-delà des cyprès qui gémissent, il me semble qu'on a crié mon nom...
Caractéristiques
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Angoisse
n° 150
- 160 g