Hurlegriffe
Hurlegriffe ! Ils m’appellent Hurlegriffe ! Les hommes. Ces créatures à l’odeur blanche, au bruit blanc et dur.
Annsyphar, ma planète, ma douce, ma clémente Annsyphar, ils ont violé ton sol, profané tes fluides ; et moi, moi qui me ranimais à ta source, leur coquille de métal hurlant a failli m’écraser. Mes petits s’étaient déjà enfoncés dans la vase ; ils termineraient leur croissance à l’abri. Moi, j’étais sans défenses, sans prises sur l’espace ni le temps. Un corps dépeuplé de lui-même, dépouillé de son énergie.
Je n’étais pas inquiet. Même les Tors, nos prédateurs les plus cruels, observent une trêve au moment de notre parturition. Ils attendent un cycle. Lorsque les trois Dar-di-Ann ont fini de se pourchasser dans notre ciel de nuit et que la lueur de Syphar les éclipse, les Tors attaquent. Avant, nous sommes des proies trop faciles.
Je ne maîtrisais plus l’espace ni le temps. Je n’ai pas pu leur échapper. Des créatures aussi chétives ! Me capturer ainsi. Et pourquoi, puisqu’elles ne voulaient pas me manger ?
Caractéristiques
- Date de parution
- Prix éditeur
- Éditeur
- Collection
- Nombre de pages
- 01/09/2010
- 0,99 €
- 20 pages