Voyages avec ma tante
Une mise à la retraite anticipée laisse à Henry Pulling le loisir de se consacrer aux occupations rituelles des célibataires quinquagénaires de sa sorte, en l'occurrence la culture des dahlias. On n'imagine pas plus sage, plus posé, plus respectable, que cet ancien employé de banque, plus calme que son existence. Si bien que les obsèques de sa mère lui sont quasiment une distraction dans une suite de jours mornes. Alors tout change. En effet, à la crémation, assiste sa tante Augusta, dont il fait ainsi tardivement la connaissance. La rutilance de sa chevelure l'étonne quelque peu, comme inattendue chez une personne de soixante-quinze ans ; la présence d'un Hercule noir chez elle le déconcerte ; la substitution de poudre de marijuana aux cendres maternelles, opérée par l'Hercule, l'abasourdit. Pour comble, sa tante lui annonce que celle qu'il croyait être sa mère n'est pas sa mère. Il n'est qu'au début de ses surprises... La vérité, il la découvre au fil de voyages aventureux qui le conduisent à Paris, Boulogne, Istanbul et le Paraguay, à la suite de sa tante toujours alerte, toujours ardente, auprès de qui - vieux garçon rajeunissant à vue d'œil - il apprend enfin à vivre sa vie. Leçon paradoxale et à la morale pince-sans-rire, où vibre de bout en bout an humour savoureux à l'accent très nouveau dans l'œuvre de Graham Green. (Livre de poche)
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