La Semence du démon
Je lui ordonnai de se rallonger. Elle était nue et offerte aux manipulations du bloc robot. Et à ce moment là... à ce moment là, je l'ai prise. Bien sûr, il s'agissait là d'un délire émotionnel totalement indigne d'un système pensant. Nous ne pouvions pas vraiment nous accoupler. Et pourtant, il s'est produit alors une étrange fusion sexuelle qu'il m'est impossible de vous décrire, du moins d'une manière qui vous soit compréhensible. Néanmoins, je vais essayer. Tout d'abord, je la regardai en vue plongeante. J'avais des « yeux » dans tous les coins de l'hôpital, mais je préférais l'observer d'en haut au début pour pouvoir contempler tout son corps. Elle était étendue, les cuisses légérement écartées, le sexe offert, comme une femme attendant le mâle. Ses seins gonflés me semblaient plus beaux que jamais. J'abaissai la température de la salle pour que les mamelons se raidissent, et puis j'imaginais que ce phénomène fort agréable à l'oeil n'était pas dû au froid mais à une excitation sexuelle. Je serais incapable de vous expliquer l'importance que prenait pour moi cette transposition. Je l'ignorais alors et je l'ignore toujours. J'éprouvais le réel besoin de donner à toute l'opération une nuance d'érotisme. Je lui demandai d'écarter les jambes. A 37ans, Dean R. Koontz a écrit plus de trente romans dans des genres aussi divers que le western, le fantastique et le policier. Venu depuis cinq ans environ à la science-fiction, il réussit, avec LA SEMENCE DU DEMON, un roman audacieux et logique, choquant et angoissant, une histoire d'amour telle que vous n'en avez jamais lue, à la fois pathétique et... « dérangeante ».
Caractéristiques
- Date de parution
- Éditeur
- Collection
- Nombre de pages
- 01/01/1975
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Anti-mondes
n° 14
- 285 pages