Les Maîtres du labyrinthe
Elias Ashmole pensait sincèrement avoir été le premier à Le découvrir : lui, l'avocat d'Oxford, le courtier, l'astrologue, le soldat, l'alchimiste, l'historien, le mystique, le pragmatique, aussi versé dans la science moderne que dans les vieux grimoires ; lui, le premier des gentilshommes francs-maçons, le fondateur du « Musée public d'objets rares d'Angleterre ». Elias Ashmole : Floreat 1617-1692.
Et pourtant, le Labyrinthe est de tous les temps. Il a été, il est et il sera. Le noyau originel explosa un jour en une infinité de particules, et le Labyrinthe fur fermé. « Que la lumière soit ! » et la lumière resplendit sur le Labyrinthe. Tout à la fois contemporain et coexistant, ni de la même substance ni de la même essence, ni matière ni antimatière, le Labyrinthe fait partie intégrante de la Terre. Mais il transcende le réel, il traverse l'espace, il transperce le temps. Les années ne comptent pas pour Lui et les mondes se forment autour de Sa présence...
Le chemin le plus court, l'itinéraire le plus direct n'y sont pas forcément les meilleurs. Une de Ses entrées mène tout droit au Trésor de la Maison de Crésus, et il n'y a que cent pas de la Porte au Trésor ; mais cinquante d'entre eux traversent inexorablement la maison de Daniel Dickensheet, dans l'Impasse de la Pomme, en l'an de la Grande Peste, sur le seuil de laquelle on a peint une croix et ces mots : Seigneur, Aie Pitié de Nous...
Les siècles remplacent les siècles ; les générations succèdent aux générations. Nord et Sud et haut et bas, les premières et les dernières pluies et le grand soleil rouge de la fin des Temps, qui tourne lentement sur lui-même, tous ont vu, voient et verront encore à leur poste les Maîtres du Labyrinthe.
Ils explorent. Ils tirent des plans. Et, par-dessus tout, ils surveillent. Ils observent. Ils montent la garde.
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